Ce vendredi 6 mars, à la salle Paul Vilalte de la MJC de Poussan avait lieu une soirée organisée par l’AMAP, une soirée gratuite qui débutait avec la projection du film « les moissons du futur » de M.Robin qui après « Le Monde selon Monsanto » et « Notre poison quotidien », enquête sur les méthodes de l’agroécologie dans différents points du globe. Un film plein d’espoir sur les solutions possibles à la crise alimentaire.
Comment nourrir les 9 milliards d’habitants annoncés en 2050 ?
« Président de l’Association nationale de l’industrie agro-alimentaire, Jean-René Buisson y affirmait qu’aucune alternative aux pesticides n’était possible et qu’une agriculture bio entraînerait une baisse de la production de 40 % pour une hausse des prix de 50 %. Rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations unies, Olivier de Schutter, lui, prétend exactement le contraire. Qui croire ?
Enquêtant aux quatre coins du globe, la journaliste a rencontré des paysans qui ont renoncé à ces insecticides et pesticides dont les coûts indirects colossaux — pollution, énergie et santé publique — ne sont jamais pris en compte. »
Pluriculture au Mexique ou au Japon, agroforesterie au Malawi, méthode du push-pull au Kenya – des plantes repoussent herbes et insectes nuisibles au maïs, quand d’autres les attirent… Partout, des petits producteurs à la conscience aiguë témoignent des bénéfices vertueux de leur (re)conversion à l’agriculture biologique : lutte contre l’érosion, la pollution et les émissions de gaz à effet de serre, fertilisation des sols, mais aussi rendements nettement accrus au fil des années. Tous plaident et s’organisent pour l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire, à travers des circuits courts, tandis que se dessine une nouvelle alliance entre producteurs et consommateurs. De leur côté, les experts insistent : l’agroécologie de demain devra mêler savoir-faire paysan et savantes innovations dans cette révolution nécessaire pour nourrir la planète. Un documentaire édifiant où la méthode Robin, mélange de rigueur journalistique et de candeur citoyenne, livre une fois encore une implacable démonstration. Avec d’encourageantes conclusions.
La projection du film était suivie d’un débat animé par Magali et Denis Dorques exploitants Bio à Villeveyrac et membres de l’AMAP Cantagal. Agriculteurs, membres de l’AMAP et autres participants donnaient leurs avis en essayant d’en savoir un peu plus sur ce que nous réserve l’avenir au niveau de l’agriculture locale, régionale et mondiale.
En fin de soirée une bonne soupe et quelques boissons permettaient à tous de prolonger le débat d’une façon plus conviviale.