La lagune de Thau est reconnue comme un site français de référence pour la présence d’hippocampes.
Un phénomène encore jamais observé qui s’est produit cet été va encore amplifier cette réputation.
A la mi-juillet, les agents portuaires de la Ville de Mèze ont eu la surprise de voir nager, dans le port principal, plus d’un millier d’hippocampes juvéniles.
Depuis, ces spécimens qui mesurent entre deux et trois centimètres évoluent tranquillement dans les eaux calmes et abritées du port, attendant certainement d’atteindre une taille suffisante pour affronter les eaux de la lagune. Dès que la présence des hippocampes a été constatée, les agents municipaux ont eu pour consigne de ne plus collecter les plantes aquatiques en suspension (zostères) qui leur servent d’abri. Seuls les macro-déchets sont ramassés actuellement afin de ne pas prélever accidentellement les petits poissons.
Lien de cause à effet ou pas, cette présence massive exceptionnelle d’hippocampes dans un port intervient alors que le port de Mèze vient de recevoir la très rigoureuse certification AFNOR pour la qualité de sa gestion environnementale. Depuis le printemps, Mèze a également été sélectionné avec cinq autres villes du littoral méditerranéen pour participer à l’expérimentation du projet NAPPEX (Nurseries Artificielles Pour Port Exemplaire) dont l’objectif est d’installer, dans les ports, des abris contre les prédateurs pour les poissons qui viennent de naître. Les efforts menés depuis près de dix ans pour préserver le milieu aquatique portuaire sont particulièrement importants. La présence de 1000 petits hippocampes est, pour le moins, un signe particulièrement encourageant que ces efforts vont dans le bon sens.
ATTENTION ! Les hippocampes sont non seulement une espèce emblématique de la lagune de Thau mais une espèce protégée et extrêmement fragile. Il est impératif d’éviter de les perturber et, bien sûr, de les soustraire à leur milieu. Ce qui n’empêche pas de les observer.