Les giboulées (souvent dites » de mars « ) sont liées au passage de l’hiver au printemps. Ces brèves et brusques averses sont accompagnées par du vent, des fortes pluies, de la neige, de la grêle, du grésil ou encore de la neige fondante. Elles entraînent généralement un brusque refroidissement à leur passage. Au contraire,
lors d’une éclaircie entre deux giboulées, le soleil donne l’impression d’un temps agréable et doux.
La formation des giboulées est liée à l’instabilité de l’atmosphère. Celle-ci est globalement liée à l’écart de température entre les basses couches de l’atmosphère (1500 premiers mètres) et la moyenne troposphère (autour de 5000 mètres d’altitude).
A la fin de l’hiver, l’air froid persiste en altitude, tandis que les basses couches se réchauffent progressivement avec le rayonnement solaire. Lorsque l’écart de température entre ces deux couches devient important, l’instabilité génère de puissants courants ascendants, formant des nuages instables : cumulus imposants (cumulus congestus) et cumulonimbus.
Les averses, et plus particulièrement les giboulées, se manifestent par une variation rapide et brutale de l’intensité et de la nature des précipitations. Les nuages responsables de ces giboulées sont le siège de puissants courants ascendants qui favorisent le grossissement des cristaux de glace et permettre le développement du grésil ou de la grêle.
De plus, l’air étant très froid en altitude, lorsque les précipitations se déclenchent, la température chute brutalement au niveau du sol. Si cette baisse est suffisamment importante, la neige peut même remplacer la pluie.
Les façades maritimes (Manche : Brest, Lille ; Atlantique : Biarritz ; Corse : Ajaccio) sont les plus exposées. Les régions situées au Nord de la Loire (Metz) et plus particulièrement le Nord-Ouest (Rouen, Trappes) sont touchées significativement.
D’autres stations plus isolées, situées sur les contreforts du Massif Central (ou des Alpes) connaissent également un nombre notable de jours de grêle. En revanche, les régions du Sud de la France et plus particulièrement les régions méditerranéennes (hors Corse) ne sont qu’exceptionnellement touchées par les giboulées.