La construction d’un 3e casier d’enfouissement à Oïkos

trouP1190568 François Commeinhes, Président de Sète agglopôle méditerranée,  Lucien Labit, Vice-Président délégué à la gestion des Déchet  et Michel Garcia, Vice-président délégué aux activités agricoles et viticoles et à l’agro-écologie se sont rendus ce jeudi 21 février, à 14h, au centre de tri Oikos de Villeveyrac, pour visiter les travaux en cours du nouveau casier d’enfouissement. 

Les techniciens du centre ainsi que Philippe Cottour, Directeur Général Adj des services étaient de la partie pour donner toutes les informations utiles sur le déroulement des travaux.

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Il faut savoir qu’il s’agit d’un 3ème casier prévu pour prendre la relève du second casier arrivant à saturation. Ce changement devrait être effectué en juin.
« Sète Agglopôle privilégie la valorisation énergétique à l’UVE de Sète, mais compte tenu des tonnages, cela nécessite un autre exutoire, d’où la décharge d’OÏKOS ».

Ce nouveau casier sera opérationnel en juin 2019 et sera autorisé pour 27 ans, à raison de 14 000 tonnes/an.

 Sète agglopôle Méditerranée a démarré en novembre 2018 les travaux de construction de ce nouveau casier (3e) de l’Installation de Stockage de déchets Non dangereux d’Oïkos sur des terrains achetés par SAM qui étaient principalement en friches et un peu marécageux. La géométrie du nouveau casier a été pensée de manière à épargner les rayons de protection des espèces protégées sur le secteur (pie grièche, lézards…).

Des mesures compensatoires sont et ont été prises pour respecter l’environnement et les animaux avec par exemple avec  le déplacement de nids, et surtout l’évitement de zones définies par les naturalistes.

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En 2017-2018, sur le site, les tonnages enfouis étaient de l’ordre de 10 000 t, répartis principalement entre ordures ménagères et encombrants du nord bassin de Thau. L’arrêté préfectoral d’autorisation de réaliser et d’exploiter ce 3e casier date du 28 sept. 2018.

Ce 3ème casier aura une capacité journalière max. autorisée : 90 tonnes/jour pour un  volume total net (déchets) : 381 000 m3. Le volume total brut (déchets + terres de recouvrement) sera lui de  420 000 m3 et le tonnage total déchets (densité 1,03 t/m3), hors terres de recouvrement : 392 000 tonnes

- Le tonnage autorisé annuel sera de16 000 t/an jusqu’en 2025, de 14 000 t/an au-delà pour une durée de vie de 27 ans.

la cote du fond de casier (sur barrière passive) :sera de 6 m NGF pour un profondeur d’environ 8m.

La surface totale de la zone d’exploitation sera de 25 000 m² pour une surface totale du projet de 57 500 m².

Toutes les dispositions de protection de l’environnement sont prises, notamment son confinement par les couches argileuses sous-jacentes, qui présentent l’imperméabilité requise, avec en plus des géomembranes et géotextiles.  Le fond de casier présentant une perméabilité inférieure à 10-9 m/s sur épaisseur >1m une barrière de sécurité active composée de bas en haut de géotextile anti-poinçonnant <800 g/m², géomembrane PEHD épaisseur 2 mm, géotextile anti-poinçonnant >800 g/m², et en fond de casier, couche de drainage de 50 cm constituée d’un réseau de drains complété de matériaux roulés 20/40 mm viendra s’ajouter à une couche d’argile de 1 m d’épaisseur et compactée au fond du casier.

Ce dernier sera équipé de pompes pour absorber les lixiviats et les eaux de pluie.

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  • Pour ce 3e casier, le projet comprend donc  un bassin lixiviats de 5000 m3, un bassin pluvial de 5400 m3, et une plateforme d’exploitation de 900 m².

 Par rapport au plan initial, quelques modifications de géométrie ont donc été apportées : la fin des travaux du 3e casier est évaluée à fin juin 2019, réhabilitation du casier actuel comprise.

Une fois recouvert avec de la terre sauvage  récupérée lors du creusement actuel  (avec toutes les mesures requises) le 2ème casier sera enherber. La terre et l’argile récupérées durant les travaux restent sur le site pour être réutilisées ensuite.

C’est l’entreprise SPIE Batignolles qui s’occupe des travaux qui vont bon train en ce moment.

En fin d’exploitation le futur casier devrait être recouvert d’argile et de terre végétale avec peut-être des panneaux photovoltaïques.

  D’ailleurs Sète Agglopôle  y pense déjà pour traiter les 2 premiers casiers.trouP1190581

Le montant global de l’opération avoisine 4.6 M€TTC (montant actualisé fév. 2019, en attente accostage avenant travaux) :

Le marché actuel comprenant 50 % de la réhabilitation du casier actuel, un avenant est à prévoir pour les 50 % restants et les aléas rencontrés sur le chantier (débordement déchets du 1er casier réhabilité, nature des matériaux impliquant une modification de profil en travers,…).trouP1190599

 La visite se poursuivait ensuite par le centre de tri où est réalisée la première étape de la chaîne de valorisation des déchets recyclables. Les casiers de l’Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux n’accueillant que les déchets ultimes

  • On y trouve la plateforme de compostage accueillant les déchets verts valorisés en compost 100% naturels et revendus aux particuliers et aux professionnels.

 Le centre de tri est aussi une usine entièrement automatisée qui pour la mise en place du tri sélectif domestique, a été construit en 1997.

 Le centre de tri réceptionne les déchets ménagers recyclables. Transportés sur une bande automatisée, ils font l’objet d’un tri automatique puis manuel, et sont compactés avant d’être expédiés aux industriels du recyclage.

L’usine, qui traite chaque jour plusieurs tonnes d’emballages ménagers recyclables triées par les habitants du pourtour de l’Etang de Thau s’adapte peu à peu à la montée en puissance du tri sélectif.

Son procédé de traitement repose sur un tri automatisé (avec des machines  comme le tri optique), et manuelles dans des conditions de travail beaucoup plus ergonomiques (cabines climatisées, insonorisées, dépoussiérées).

 Et pour les déchets non recyclables, ils sont compactés sur place.

Il faut savoir que le verre récupéré sur le territoire part directement vers Béziers pour être recyclé tandis que les meubles sont transportés à une usine de Pignan pour être traités.

 Quant au siège administratif c’est un éco-bâtiment.

 Pour voir la vidéo de 2011 du temps de la CCNBT : http://www.youtube.com/watch?v=3DMQ3JN1lM8

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