Le projet de la ZAC de Sainte Catherine décortiqué

Ce jeudi soir, au Foyer des Campagnes, à 18 h 30, avait lieu une 1ère réunion publique de concertation au sujet de projet de la ZAC de Sainte Catherine.

Si un cahier de recueil des observations est à votre disposition à l’accueil de la Mairie, la réunion avait pour but de présenter le projet et d’en débattre par la suite.

Monsieur le Maire n’ayant pu se libérer, c’est Serge Cuculières, Adjoint au Maire délégué à l’urbanisme qui précisait les objectifs de la soirée en présentant Monsieur Antoine Garcia-Diaz, architecte, dont le Cabinet doit s’occuper de l’urbanisation de la ZAC.

Il revenait aussi sur le fait que d’autres réunions avaient eu lieu, pour les propriétaires fonciers, pour  les futurs riverains, pour les entreprises aussi.

Le public était venu assez nombreux pour visualiser un diaporama commenté par un membre du cabinet, Paul Minier, d’une façon très claire et pour participer au débat.

Car pour l’instant le projet se situe aux 1/3 de la procédure. La collectivité en restera maître durant les deux premières périodes avec les études préalables et la concertation puis avec l’élaboration du dossier de création avec parallèlement une étude d’impact (faune, flore). Ensuite, viendront les appels d’offre pour désigner un aménageur, le dossier de réalisation, suivi du dossier d’exécution. D’après Mr Garcia-Diaz, les travaux pourraient débuter vers fin 2015, début 2016.

Mr Minier revenait sur la phase de diagnostic situant cette zone de 34 ha qui doit constituer un quartier cohérent et attractif entre l’autoroute et la route de Gigean, entre l’est de Poussan et la zone industrielle des Trouyaux.

« Avec une accessibilité Régionale élevée, avec des projets de transports en commun, avec une partie plateau et une partie plaine, cette zone a des avantages d’autant que le tracé de la voie ferrée et d’anciens chemins ruraux donnent envie de valoriser l’environnement. »

« La topographie est adaptée, une grande partie de la zone est en NAU et une pointe est en NC (agricole). Cette dernière ne devrait pas être urbanisée. »

« Toutefois, il faudra tenir compte du cadre réglementaire du SCOT, des servitudes d’utilité publique (conduite de gaz) et des nuisances autoroutières. »

Mr Minier précisait alors les enjeux : « Il faut aller vers une diversité et une intégration urbaines. Il faudrait une mixité de l’offre d’habitat qui pourrait rééquilibrer les données générales de la commune : des logements sociaux, du locatif, et des prêts intéressants qui permettraient à certains Poussannais de rester sur la commune. Avec « 30% » de logements sociaux on serait dans une bonne moyenne. Il faut prévoir une densité de 40 logements/ ha si l’on veut respecter les espaces verts et agricoles. Le projet serait de l’ordre de 900 logements avec un ratio de 2,2 par logement, code INSEE. »

D’autres enjeux concernent le projet :

-Desserte locale limitée donc nécessité de créer un boulevard urbain par le sud.

-Nécessité de prévoir des liaisons douces en continuité de celles existantes.

-Assez éloignée du centre du village et du quartier des Baux, il serait souhaitable que l’on trouve dans la zone, des commerces, une école, des jardins d’enfants, une crèche et même un pôle sportif avec des espaces verts et des aires de jeu.

Plusieurs réalisations nous étaient présentées (Le Crès, Lattes, Saint Bres) afin de démontrer qu’avec des R+2 et des R+2.5, qu’avec des logements collectifs et un habitat groupé, l’on obtenait de très bons résultats tout en laissant aux résidents des espaces privatifs.

Mr Minier allait dans les détails en montrant comment il fallait envisager les voies d’accès, (voie urbaine, liaison verte avec le quartier de la Gare, liaison avec la route de Gigean…), comment les espaces verts et les bassins de rétention pouvaient s’intégrer au paysage, comment le patrimoine actuel pouvait être conservé et pourquoi il était préférable que la zone soit équipée d’espaces verts mais aussi de places et d’un axe nord/sud pour faciliter la vie des résidents et les communications.

Mr Garcia-Diaz revenait enfin sur le planning relatif au projet avant d’ouvrir le débat. Il précisait que d’après lui le niveau de concertation se situait dans la moyenne Nationale  avec plusieurs réunions ainsi qu’un registre, des documents, qui seront disponibles au moins jusqu’à octobre.

Alors que certains membres de l’auditoire demandaient sur quels critères Monsieur le Maire s’était basé pour définir le projet, d’autres participants, avant de se recentrer sur le projet, tenaient à préciser que ce dernier n’était pas isolé mais qu’il fallait le lier à celui de la LGV et à celui de la zone logistique. C’est ainsi qu’ils ils tenaient à savoir pourquoi  le cadre du SCOT occupe une place prépondérante alors que la LGV et la zone logistique ne sont pas pris en compte.

Mr Garci-Diaz restait dans son domaine en précisant que si la LGV voit le jour, ce sera à ses concepteurs de s’occuper des nuisances car elle arrivera plus tard, tandis que pour l’autoroute, c’est aux aménageurs à trouver des solutions adaptées.

Le débat se poursuivait…

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