Effectologies d’Henri Darasse et Amédée Poujol

Screen Shot 08-15-16 at 03.32 PMLa Mairie de Poussan sera heureuse de vous accueillir au vernissage de l’exposition Effectologies d’Henri Darasse et Amédée Poujol, le vendredi 23 septembre 2016 à 18h30 au foyer des campagnes de Poussan, en présence des artistes.

L’exposition sera ouverte du 23 septembre au 9 octobre 2016, du mardi au dimanche, de 17h à 20h. L’entrée est libre.Screen Shot 08-15-16 at 03.40 PM 002Henri Darasse et Amédée Poujol se rencontrent dans les années 1980 dans
la mouvance de la « bad painting » européenne. Ils évoluent vers l’abstraction
en partageant un atelier à Rome en 1988 et participent à des expositions com-
munes qui confrontent leurs pratiques en écho, dialogue pictural que Claude
Viallat qualifia un jour de « Ping-Pong ». En référence au Traité de l’efficacité
de François Jullien, ils nomment leurs démarches voisines : « Effectologie »,
culture de l’effet pictural qui réconcilie l’attention au processus et le résultat
inattendu.


Henr
i DARASSE Né en 1960, a une double formation, philosophique et artistique. Professeur de Philosophie au Lycée Paul Valéry à Sète, il a publié en 2014, chez Lucie-

Editions à Nîmes : Soulages, la peinture. Poétique de l’accident.
Diplômé de l’Ecole des Beaux-arts de Toulouse en 1983 (DNSEP), il participe
la même année, avec Alain Fabre, Philippe Hortala et Clément Thomas, au groupe toulousain Peinture Immédiate.Screen Shot 08-15-16 at 03.40 PM 001Amédée POUJOL Né en 1962, il est peintre et musicien. Il fait ses études d’art à l’école des Beaux-arts de Nîmes sous la direction de Claude Viallat (DNSEP en 1986) et entre dans la classe d’électroacoustique de Bruno D’Auzon au conservatoire
de Nîmes où il obtient une médaille d’or en 2003.

Screen Shot 08-15-16 at 03.39 PM« C’est en 2004 que j’ai employé la première fois le terme d’effectologie, concept sur lequel
je travaille depuis et que j’emploie pour désigner ma démarche ainsi que celle
d’Amédée Poujol, puisque nous travaillons en écho depuis une trentaine d’années.
Dans le « Traité de l’efficacité », Francois Jullien distingue l’effet comme résultat et
l’effet comme processus qu’il nomme effect en se référant au latin effectus, qui
désigne cette effectivité dynamique et évolutive du processus.
Cette idée d’effet-processus permet d’approcher d’une façon générale une poétique
picturale non conceptuelle, qui ne vise pas a priori un résultat précis mais se trouve
capable, chemin faisant, en fonction des accidents de la création, de suivre les voies
nouvelles et les effets prometteurs qui se présentent.

Screen Shot 08-15-16 at 03.40 PML’effectologie consiste donc en peinture à se placer au centre de l’effet accidentel et à le faire varier pour en tirer des ressources insoupçonnées. La confrontation de la démarche d’Amédée Poujol et de la mienne dans cette exposition montre deux formes bien distinctes d’effectologie

.
L’effectologie permet aussi d’approcher la peinture sur le plan esthétique sous un
angle immanent et dynamique. Plutôt que de chercher au tableau un sens extérieur,
toujours plus ou moins symbolique et discursif, il suffit au spectateur de se placer
dans l’immanence de l’effet pour orienter la perception et lui donner un sens dyna-
mique qui reste au plus près de la peinture et en révèle toute les nuances. Le court-
circuit du pictural par la signification transcendante du discours est ainsi évité. »
Henri Darasse, Sète, mai 2016

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