Tartarin de Tarascon pour s’échapper avec le Poulailler du Strap

tartP1170274La MJC de Poussan accueillait ce samedi 15 décembre l’atelier « adultes » de la Compagnie du Strapontin, le Poulailler, qui jouait « Tartarin de Tarascon », d’Alphonse Daudet, devant une salle comble et bien motivée. Une belle soirée, comme un cadeau théâtral pour Noël.

La pièce et le texte avaient été adaptés par Marie-Anne Mouraret avec des actualisations, une mise en scène de qualité et des chansons nombreuses guidées par l’orgue de barbarie.tartP1170279

La pièce étant assez longue les spectateurs bénéficiaient d’un entracte durant lequel les spectateurs pouvaient se désaltérer, alors qu’ils avaient profité dès le début, en option , d’un petit sketch sur un sujet d’actualité. Une sorte d’échauffement maîtrisé à merveille par de nouveaux membres du Poulailler.tartP1170285

Mais le public se laissait vite entraîner sur les pas de Tartarin, direction Tarascon.

Pour les néophytes, Tartarin de Tarascon est le personnage principal, sous forme d’antihéros, d’une série de trois romans de l’écrivain et auteur dramatique français Alphonse Daudet, publiés en 1872, 1885 et 1890. L’on y découvre ses aventures burlesques, Tartarin étant le chef des chasseurs de casquettes de Tarascon, parti chasser le lion en Algérie. C’est un héros naïf, qui se laisse berner par des personnages peu scrupuleux, voire par lui-même tout au long de son voyage vers l’Atlas. Cette histoire fut inspirée à Daudet par son cousin Henri Reynaud (c’est cet horticulteur, fils de son grand-père Antoine Reynaud, qui sert de modèle à l’écrivain pour son Tartarin).tartP1170290

Matamore mais sympathique, Tartarin rêvant d’expéditions et dévorant les livres de voyages, étant trop bavard et vantard, voyant que le gibier se fait rare autour de Tarascon, décide de s’attaquer à un gibier digne de lui : le lion. Il part, alors, pour l’Afrique où de périlleuses, fantasques et hilarantes aventures l’attendent…

Si à Tarascon l’on n’est pas à Sète, Tartarin aurait pu y jouer le rôle du pouffre, de part sa personnalité et son caractère, tout un symbole.

Le public se laisse donc emporter dans ses aventures auxquelles Marie-Anne a su, avec l’aide de très bons acteurs du Poulailler du Strapontin, mettre du piment, pour que nous plongions rapidement dans le rire, l’humour, quelquefois l’ironie… Pari gagné avec des spectateurs bien satisfaits qui ont en outre apprécié les prestations musicales et vocales venant magnifier ce « Tartarin de Tarascon » revu par des Languedociens. Que du bonheur.