Avec une belle mise en scène le Songe n’a pas fait qu’illusion

                                                                            Le songe d’une nuit d’été s’avère certainement l’œuvre de Shakespeare la plus accessible avec son univers onirique, ses nombreux personnages, son humour, ses histoires enchevêtrées. Tout cela en fait une pièce très visuelle et originale, que l’on peut même aller découvrir en famille.
Certains ne s’y sont pas trompés, et ce samedi soir, à la salle Paul Vilalte, certains n’avaient pas hésité à venir accompagnés par leurs grands enfants. Il faut préciser que la mise en scène de Sylvain Noyer de la Compagnie « La pièce montée », pleine de trouvailles et de fantaisies, promettait au spectateur une immersion totale.

                                                   Ce 9 mars, plus de 80 personnes étaient venus découvrir ce grand classique de Shakespeare dans lequel l’action se déroule en Grèce et réunit pour mieux les désunir deux couples de jeunes amants : Lysandre et Démétrius d’une part, Hélèna et Hermia d’autre part.

Hermia veut épouser Lysandre mais son père, Égée, la destine à Démétrius, dont est amoureuse Hélèna. Lysandre et Hermia s’enfuient dans la forêt, poursuivis par Démétrius, lui-même poursuivi par Hélèna. Pendant ce temps, Obéron, roi des fées, a ordonné à Puck de verser une potion sur les paupières de sa femme, Titania. Il entre dans la forêt avec Puck. Pendant la nuit, la confusion règne…

Jusqu’à l’acte V, le monde des fées
va rencontrer celui des humains plongeant le spectateur dans une forêt étrange, un peu magique, le temps d’une nuit d’été ensorcelante qui ressemble à un rêve.

Deux couples d’amoureux transis, une dispute entre le roi et la reine des fées, une potion qui s’en mêle et une troupe de comédiens amateurs qui préparent une pièce pour le mariage d’un prince, tous les protagonistes vont s’y entrecroiser.

.Et si en guise de conclusion,Puck, le lutin, n’hésite pas à préciser aux spectateurs : « Ombres que nous sommes, si nous avons déplu, figurez-vous seulement que vous n’avez fait qu’un mauvais somme « , c’est pour mieux les aider à réfléchir sur les thèmes qui ont  guidé Shakespeare dans cette œuvre : l’opposition entre la nuit, espace des fantasmes (de songes et de rêves) et du désordre, et le jour, espace de la réalité et de l’ordre, le conflit de l’individu avec ses parents et avec la société.

Après la représentation, le public avait l’occasion d’en parler avec les membres de la troupe car même si le texte a été écrit en 1594 ou 95, les sujets abordés par cette histoire assez complexe restent toujours d’actualité.

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