Voeux de Sète Agglopôle méditerranée : discours de François COMMEINHES

VŒUX SETE AGGLOPOLE MEDITERRANEE

Ce 18 janvier 2018, au théâtre Molière

Nous avons choisi de faire de la confiance le leitmotiv de ce début d’année 2018.

Confiance et passion, comment ne pas les ressentir prenant place dans ce magnifique théâtre Molière ? C’est l’un des fleurons nationaux des théâtres à l’italienne, objet de tous les soins de l’agglo, dont c’était le premier chantier culturel d’envergure, bien avant d’autres réalisations. Comme la médiathèque Montaigne de Frontignan, ou le futur conservatoire Manitas de Plata, en cours de construction à l’entrée de Sète.

AGAGDSC_0059

Et comme cette scène n’est pas à la dimension d’un seul homme, je voudrais tout de suite appeler à mes côtés celles et ceux qui œuvrent à rendre performante et efficace l’action de service public de Sète agglopôle Méditerranée.

Je demande d’abord de me rejoindre à Antoine de Rinaldo, premier vice-président, grand argentier de l’agglopôle et pilier indispensable à son fonctionnement.

J’appelle ensuite Henry FRICOU, en charge notamment des grands projets, comme ceux que je viens d’évoquer et dont le film d’intro vous a donné un aperçu.

3e vice-président, Yves MICHEL, élu du développement économique, l’une des principales raisons d’être de notre établissement.

Enfin une femme, merci à Eliane ROSAY de nous rejoindre, elle qui a la lourde charge de mettre en œuvre la politique du tourisme, de notre responsabilité depuis l’an dernier.

Merci ensuite à Gérard CANOVAS, qui veille à un habitat équilibré, durable et accessible sur tout le territoire de l’agglopôle, depuis que nous en avons la compétence pleine et entière prise en début de mandat.

Francis VEAUTE, qui lui est le garant d’espaces environnementaux protégés et valorisés.

Michel GARCIA, détenteur d’une nouvelle délégation à l’agriculture, pleinement justifiée par l’extension au Nord et ses espaces agricoles diversifiés.

J’appelle Norbert CHAPLIN, Monsieur « Transports » de la SAM, qui ne ménage pas son temps et son implication pour répondre aux grands enjeux de la mobilité.

Magali FERRIER, qui va nous rejoindre avec la même énergie qu’elle déploie dans les dossiers sportifs, qui eux non plus ne sont pas minces.

Au tour de Jacques ADGE, dont le rôle est crucial pour la bonne exécution des nombreux marchés publics que génèrent tous ces dossiers communautaires.

Emile ANFOSSO, qui, à travers la politique de la ville, veille à une agglopôle toujours plus juste et solidaire, en particulier avec les quartiers et populations les plus fragilisés.

Pierre BOULDOIRE est pour sa part en charge de la prospective pour un aménagement durable de notre espace communautaire

Lucien LABIT conduit quant à lui une compétence historique et essentielle, avec la gestion des déchets.

Bienvenue à Christophe DURAND, qui est, si j’ose dire, comme un poisson dans l’eau dans ce théâtre Molière, puisqu’il s’occupe de la politique culturelle de l’agglopôle.

J’appelle enfin Alain VIDAL, qui est le garant d’un patrimoine respecté et valorisé dans la diversité des 14 communes qui composent Sète agglopôle Méditerranée, nouvelle intercommunalité, la 1ère agglo de l’Hérault, née de la fusion décidée par l’Etat au 1er janvier 2017 des ex Thau Agglo et communauté de communes du Nord bassin de Thau, dont je salue aussi tous les élus ici présent, qui œuvrent nos côtés.

Et, pour nous accompagner, j’appelle aussi à nous rejoindre tous nos collègues élus communautaires présents ce soir.

Des élus que je salue tout particulièrement, car ils sont les artisans de la mise en œuvre de l’action intercommunale.

Si, souvent, ils sont moins dans la lumière que les vice-présidents ayant une délégation identifiée, ils s’investissent aussi dans l’action de l’agglopôle, et sont les garants de son bon fonctionnement. Particulièrement durant l’année écoulée, où, forcément, nous avons dû « essuyer les plâtres » de la fusion.

AGAGDSC_0068

Je salue votre intérêt, notamment au sein des commissions communautaires, auxquelles j’assiste souvent. Je me réjouis que le « sang neuf » apporté par les élus de l’ex CCNBT, qui n’avait pas le même mode de fonctionnement, ait donné à ces commissions une vigueur nouvelle. Cela grâce à votre assiduité et à votre implication, source de progrès dans l’esprit intercommunal qui doit être le nôtre.

Bon anniversaire, donc, à cette nouvelle venue dans le paysage institutionnel. Et, dès à présent, du fond du cœur, un grand bravo, à toutes celles et tous ceux, élus, services et partenaires qui ne ménagent pas leur peine pour se montrer digne de la confiance que placent les habitants, que vous placez toutes et tous, dans cette collectivité.

Cette confiance, j’ai eu l’occasion de le dire lorsque les élus m’ont désigné, il a quasiment un an jour pour jour, comme le premier président de ce nouvel établissement, nous émeut, nous honore, et nous oblige.

Cette confiance, c’est pour moi le maître mot qui doit nous permettre de mener à bien notre mission de service public. Ce pour quoi nous avons fait de cette valeur le thème fort de ces vœux de début d’année.

Sans confiance, confiance dans notre avenir, confiance dans les individus, confiance dans nos choix pour améliorer la vie des populations de nos communes, l’action est amoindrie, ralentie, pervertie.

Vos élus, dans vos communes, à l’agglo comme dans les autres collectivités, méritent cette confiance. Trop souvent décriés, victime de faux procès, d’amalgames dus aux agissements d’une infime minorité, ce sont des femmes et des hommes qui donnent de leur temps, de leur énergie, de leur créativité pour améliorer le bien vivre ensemble, socle indispensable à une société menacée de fragmentation.

Cette confiance est le moteur de la motivation que nous avons, toutes et tous, pour nous impliquer à fond pour faire « tourner la machine » et émerger les grands projets garants de l’avenir et du rayonnement de ce magnifique territoire, dans toutes ses dimensions.

Une diversité d’action et de projets qui trouve néanmoins son unité dans le projet collectif que nous sommes en train de bâtir pour Sète agglopôle Méditerranée. Projet qui m’amène, ces jours-ci, à aller à la rencontre de chaque conseil municipal des 14 communes membres.

Car aucun sujet ne se traite de manière isolé. Un fil conducteur réfléchi doit nous permettre de mettre en cohérence l’action communautaire. C’est tout le sens du projet d’agglo que nous sommes en train d’écrire ensemble.

J’évoquais, comme Sandrine Mini, ce beau théâtre Molière et la rénovation que nous avons mené à bien.

Savez-vous que ce théâtre n’existerait pas si, il y a plus d’un siècle, des entrepreneurs liés à notre port, précurseurs des mécènes qui investissent aujourd’hui dans la culture, n’avaient pas « mis la main à la poche » pour offrir aux Sétois un lieu de culture et de détente prestigieux et pérenne ?

Concernant le port, j’en profite pour saluer Jean-Claude Gayssot, présent ce soir, nouveau président de l’établissement portuaire. Et pour remercier la région Occitanie pour ses investissements considérables, depuis 10 ans, pour mettre à niveau ce fleuron économique. Avec d’importants projets en cours, comme l’aménagement de la gare maritime, ou les nouveaux accès au port voyageur, par exemple.

L’activité et le succès de la scène nationale, comme d’autres équipements communautaires, ne seraient pas les siens sans l’apport des touristes, visiteurs extérieurs à notre agglopôle. Ils constituent 40% des ventes de tickets et 20% des abonnés du théâtre, ceux de la ville centre n’en représentant que 10% environ.

Ces abonnés, séduits par le prestige du lieu, la diversité de l’offre et des formes qui y sont présentés, sont ensuite des ambassadeurs de la ville et du territoire, dans tout de département et la région.

Ils renforcent ainsi le tourisme et notre visibilité, opérant un cercle vertueux. Ce cercle rejaillit sur l’économie, la culture, et exige une offre de transport, pour faciliter la mobilité entre les divers lieux.

Tout est lié, vous dis-je…

Et si il faut souvent opérer des arbitrages, établir un calendrier des réalisations, qui ne peuvent s’opérer dans la minute, aucune des actions de l’agglopôle ne doit se faire au détriment d’une autre.

L’exemple qui s’impose à nous est celui de l’environnement.

Dans un territoire constitué à plus des ¾ de plans d’eau, zones humides, plages, de forêts, vignes et garrigues, offrant des paysages d’une rare intensité, il faudrait être fou pour que les objectifs de fréquentation touristique ou de développement économique s’opèrent au détriment de cette richesse environnementale.

D’où l’action que nous déployons, depuis des années, pour protéger et valoriser ce lieu unique, de 7500 hectares, l’un des mieux conservés en termes écologique et économique, qu’est la lagune de Thau, et ces 30 km de façade maritime.

2 projets emblématiques de l’agglopôle viennent immédiatement à l’esprit lorsque j’évoque cela.

En premier lieu les chantiers des lidos, entre Sète et Marseillan, comme entre Frontignan et Vic la Gardiole. Ils mobilisent l’action des services et les financements de toutes les collectivités, jusqu’à l’Europe, extrêmement attentive à la protection du cordon dunaire.

2018 verra ainsi, pour le lido Sète-Marseillan, la pose de l’atténuateur de houle, qui sera déployé sur 2 kilomètres et demi, après l’expérimentation probante issue de 3 années d’évaluation scientifique.

Cette année verra aussi la mise en œuvre de la tranche 2 du lido de Frontignan, qui mobilise presque 9 millions d’euros de financement pour limiter l’érosion, et protéger riverains et infrastructures de la submersion marine.

Concernant l’étang de Thau, comment ne pas évoquer la future station d’épuration, dont le conseil communautaire vient de désigner le concessionnaire ?

Mise en service en 2021, d’une capacité de 165000 habitants, elle mobilisera – excusez du peu – 64 millions € de budget, ce qui en fait le plus gros équipement jamais réalisé par l’agglomération. Grâce à cette STEP et son dimensionnement, il n’y aura plus de déversement direct dans l’étang. Un investissement ambitieux, courageux, mais indispensable à la préservation de notre richesse, et en premier lieu des professions conchylicoles et de pêche, qui sont un socle de notre identité.

Tout cela n’a pas de prix !

Parallèlement, nous veillons à la préservation de nos forêts et garrigues. Notamment à travers 14 plans de gestion d’espaces naturels en lien avec le Conservatoire du littoral, dont je salue l’action salutaire pour protéger notre environnement de la pression foncière.

Ces plans sont de véritables « feuille de route » pour l’avenir de nos espaces. Ils visent à concilier activités de pleine nature, chasse ou pêche avec la préservation de la faune et de la flore, à travers, par exemple, une action exemplaire et reconnue par l’Europe pour préserver les larolimicoles, et assurer leur reproduction.

Des 230 hectares des salins de Frontignan au bois des Aresquiers, en passant par le massif forestier de la Gardiole, qui est un « trait d’union » entre les communes du territoire, chaque espace naturel sera, cette année, l’objet de toutes nos attentions. Avec de nombreuses requalifications, restaurations, et mise en valeur des accès que je ne détaillerai pas ici, faute de temps.

Chaque espace vaudrait une intervention en soi. J’ajouterai seulement, avec l’extension au Nord du territoire, l’engagement d’une démarche de gestion similaire sur le massif de la Mourre, le grand massif de garrigue au nord du territoire, classé Natura 2000. Ou encore la reprise par la SAM de la requalification de la conque de Mèze, qui seront aussi, en 2018, des chantiers d’importance.

Autant d’espaces sur lesquels devra veiller la Brigade verte, issue de la fusion de 2017, puisque c’est là un des bénéfices de cette nouvelle structure que de profiter d’actions mises en œuvre par l’ex CCNBT, qui était pionnière en la matière.

Pour être digne de la confiance de nos enfants, de celles et ceux qui hériteront de ce territoire, nous avons le devoir de préserver cet environnement unique.

Nous le ferons aussi à travers le nouveau Plan de déplacement urbain, que les 14 communes ont commencé à bâtir ensemble. Il divisera par 4 les émissions de gaz à effet de serre sur le périmètre de la collectivité, en utilisant des solutions de déplacement innovantes, tout en améliorant la sécurité des usagers et en répondant à leurs besoins.

Un mot du transport par voie maritime, sujet qui m’est cher. Dans ses commentaires sur notre futur PDU, l’Etat écrit que « la présence de l’eau avec un étang navigable, un réseau de canaux urbains et un port de commerce, ainsi qu’un véritable réseaux de ports dans 6 communes, interpelle quant à l’usage du support eau pour transporter personnes et marchandises ».

AGAGDSC_0030

Avec les collectivités partenaires comme le Syndidat mixte du bassin de Thau, dont je salue le président Yves Michel, avec les prestataires, nous ferons tout pour être une collectivité pilote en matière de transport maritime, que l’expérience probante menée à Sète les jours de marché ou festivals puisse se dupliquer et s’inscrire dans la durée. Je souhaite que la SAM mise sur sa configuration d’exception pour devenir un territoire de référence sur ces questions.

Parallèlement, nous poursuivons l’important travail sur les voies cyclables ou en site propre. On voit actuellement une préfiguration, avec l’enlèvement par l’agglopôle des rails sur l’ancienne voie SNCF qui longe la RD2.

Voie verte qui mène à des équipements structurants d’agglomération. Comme la future gare multimodale, dont les travaux débuteront cette année. Le pôle commercial Balaruc loisirs, plus attractif et dotant le territoire de grandes unités commerciales sur les secteurs où nous sommes déficitaires. Ou encore le futur Palais des sports, sur le site Lafarge de Frontignan, que la SAM s’apprête à acquérir.

l’agglopôle, c’est aussi une volonté affirmée de développement économique, pour lequel nous développons des moyens sans précédents.

Les travaux ont commencé dans nombre de nos zones économiques, de Sète à Marseillan ou Gigean, et d’autres débutent cette année. Véritable parent pauvre des aménagements précédents, notre ambition est que l’implantation sur une ZAE de la SAM soit une source de convoitise pour un chef d’entreprise. Et nous nous en donnons les moyens, avec un budget de 14 millions prévu pour aménager près de 200 hectares, qui emploient 3400 salariés.

Nous n’oublions pas les cœurs de ville commerciaux, véritables âmes de nos cités et lieux de rencontre et développement économique. Le programme de revitalisation commerciale, qui a déjà vu 25 millions d’euros investis sur l’ex Thau Agglo, sera étendu cette année à toutes les communes du territoire, après l’étude actuellement en cours dans chacune d’entre elles.

Avec également une action forte pour les quartiers classés politique de la ville, à l’image du centre commercial de l’île de Thau, cher au vice-président Emile Anfosso. Nous l’avons validé il y a quelques jours avec le préfet, lors d’un comité ANRU, où ont été abordées toutes les problématiques du quartier, qui fera l’objet de tous nos soins.

Nous misons aussi sur les forces de notre territoire, comme le thermalisme, les zones conchylicoles ou l’économie bleue, qui sera au centre de la future pépinière qui va voir le jour sur le site de Flexys. Ou encore l’agriculture pour laquelle l’agglopôle, sous l’impulsion du vice-président Michel Garcia, affiche une ambition nouvelle, avec un programme pour faciliter l’implantation des nouveaux agriculteurs et l’émergence de circuits cours. La zone de la Reille, à Montbazin, peut offrir des perspectives en la matière. Nous aurons l’occasion de le détailler aux Jeunes agriculteurs, dont notre territoire accueille le congrès national à la fin du mois.

En matière d’économie, comme de développement urbain, nous misons, conformément au Scot adopté à l’unanimité en 2014, à prioriser le développement sur les anciennes friches portuaires, afin de préserver l’environnement. Toujours cette même interconnexion entre les grandes compétences de l’agglopôle, que j’évoquais en introduction… Et la volonté de développer l’économie circulaire, dont les exemples abondent sur notre territoire, pour concilier économie et qualité de vie environnementale…

Nous visons pour les sites de l’entrée Est de Sète, des Hierles à Frontignan, et demain des Sesquiers à Mèze, de véritables écoquartiers dédiés à la mixité urbaine. Ils visent à accueillir au mieux les populations, tout en maîtrisant la croissance démographique, sur laquelle revenait ces derniers jours la presse locale.

Le film d’introduction nous a permis de balayer nombre de projets, que je ne détaillerai pas tous ce soir, pour laisser du temps au moment convivial qui doit conclure ses vœux.

Moi-même comme les vice-présidents et élus sommes à votre disposition pour vous les détailler, car ce n’est pas la passion qui nous manque.

Cette passion, nous voulons vous la communiquer.

Par votre présence nombreuse, ce soir, au théâtre Molière, dont je vous remercie chaleureusement, vous témoignez de tout l’intérêt que vous avez pour notre territoire.

Territoire, et ce n’est pas Eliane Rosay, vice-présidente au tourisme et à l’attractivité de la SAM, qui me démentira, dont vous êtes, comme nous, des ambassadeurs.

L’élaboration du projet de territoire jalonnera toute cette année 2018. Nous y associons la société civile, notamment à travers notre dynamique conseil de développement, dont je salue le président Jean-Guy Majourel, et tous les membres présents ce soir.

Associer la société civile à cette vision prospective, c’est avoir le regard de personnalités extérieures, et surtout une vision à long terme ne se limitant pas à l’horizon des mandats…

A vous toutes et vous tous, membres de la société civiles, élus, autorités diverses, chers amis, je souhaite au nom de tous les élus de Sète Agglopôle Méditerranée une lumineuse année 2018. Qu’elle vous apporte santé, notre bien le plus précieux, épanouissement personnel et réussite dans vos projets.

A notre modeste niveau, nous ferons tout pour faciliter la réalisation de ces souhaits.

Vous pouvez nous faire confiance pour donner le meilleur de nous-même.

Les commentaires sont fermés.